Pitié pour l’indigence

Vois-tu, je mesurais alors la chance inouïe qui est la nôtre, avec cette sensibilité qui nous cause pourtant tant de tracas, mais qui nous permet de tutoyer la perfection artistique, de l’embrasser et d’accéder à ce bonheur que les autres ne peuvent que  regarder, commenter, critiquer.

Cette contrepartie est immense, cette faculté à pénétrer des mondes insoupçonnables, cette richesse. Pas étonnant que les jaloux soient verts devant tout ça. Les pauvres, voyons-les comme des atrophiés voire des infirmes.

Soyons fiers de nous et considérons nous comme des privilégiés, ayons de la compassion pour les indigents et devant leur incompréhension maladive répandons le remède universel, l’antibiotique large spectre, la pénicilline du seigneur : le finger.

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