Je survis à l’ablation ! Je me balade, le cul aux quatre vents sous ma blouse opératoire à fleurs. Accompagné d’une potence à roulettes que je tire maladroitement, au sommet de laquelle se trouve une savante perfusion de ‘bonnes’ choses : un peu de vie sociale aux forceps, quelques heures de musique par semaine et de l’alcool, à portée médicinale bien entendu.
Et j’avance, l’œil hagard dans les couloirs déserts d’une vie taciturne, le cliquetis de l’appareillage résonne et accompagne une image quasi présentable de face, mais de dos, les échancrures savantes de l’uniforme réglementaire du convalescent laissent deviner la naissance de quelques parties galbées d’une anatomie crue. L’envers du décor n’étant décidément pas politiquement affichable ! 😊
